L’impératif des actions
Les prévisions de solvabilité pour les caisses retraites sont moroses dans la plupart des pays. En Suisse, les trois piliers seront insuffisants et les blocages politiques combinés à l’égoïsme individuel empêchent de trouver une solution. Chacun doit donc se constituer ce que j’appellerai ici un quatrième pilier pour sa retraite. Les Etats n’auront en effet pas les moyens de subvenir aux besoins financiers de chacun. Une maison, pourquoi pas un petit peu d’or sont des moyens de contribuer à ce quatrième pilier, mais trop d’argent liquide est une mauvaise solution. En effet, la valeur réel d’une même somme d’argent va diminuer avec le temps et les rendements ridicules des obligations les rendent inapte compenser l’inflation. Les actions, malgré leur volatilité plus importante et un niveau de prix élevé actuellement permet de se constituer un capital diversifié au niveau des industries et des monnaies (personne ne connait la valeur relative du franc suisse ou de sa monnaie principale dans 20 ans) et de lutter contre l’inflation.
Attentes personnelles et plan d’investissement
Le plan d’investissement inclura vos attentes de rendement à long-terme (qui peut correspondre à un historique à long-terme après déduction d’une marge de conservation concernant le niveau de valorisation, prenons 5% ou 3% après inlation), votre allocation d’actifs, c’est-à-dire des constituants de votre fortune (immobilier, actions obligation, cash) et la part de votre fortune future que vous souhaitez investir en actions. Le cash perdant sa valeur réel, l’immobilier constituant souvent déjà une part importante et les obligations n’offrant pas de rendement satisfaisant aujourd’hui, vous pourrez concentrer vos efforts sur les actions. Par le passé, une allocation d’actif de base contenait un mix d’actions et d’obligations. Les politiques monétaires actuelles rendent cette approche caduque et les obligations devront être évitées (en particulier en USD, YEN et EUR). Dans un souci de diversification, ces actions devront représenter au mieux le marché mondial, avec différentes industries et monnaies.
Comprendre les risques
Jusqu’à ce jour et à peu d’exceptions près, l’économie mondiale et les marchés des actions ont toujours eu une croissance sur le long-terme. A court-terme, pour des raisons de liquidités, de conflits ou d’autres crises, les actions peuvent perdre une grande partie de leur valeur. Les bons rendements en moyenne sont donc assortis de risques importants, en particulier dans le cas d’entreprises individuelles. Le principe de la diversification (voir les principes ci-dessous) permet d’atténuer ce risque sans réduire le rendement possible.
Définir l’horizon temporel
Souhaitez-vous investir à moyen-terme, en vue d’acheter un chalet en Autriche pour lequel vous paierez en Euro ou à plus long-terme pour votre avenir, c’est-à-dire d’effectuer des réserves pour le moment où vous pourrez arrêter de travailler? Si c’est votre cas, les principes ci-dessous s’adressent à vous. D’autres personnes, comme certains acheteurs de Gamestop en février 2021 ou des boursicoteurs voient plutôt la bourse comme une possibilité de spéculation à court-terme. Je comprends le côté ludique et le besoin de frisson, mais ce n’est pas mon domaine et je m’adresse à des lecteurs qui cherchent une approche solide et sérieuse à long-terme. Par rapport à d’autres proposition, ces recommedations sont moins excitantes, mais vos chances de succès seront beaucoup plus importantes.