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Les meilleures banques suisses online

Pour les transactions à l’étranger, Revolut semble pour l’instant imbattable avec sa carte de crédit permettant des achats dans de nombreuses devises jusqu’à une certaine limite. Pour les services de bases en ligne en Suisse, Zak et Neon se disputent la première place 

Après, ce tour d’horizon sur les caractéristiques générales des nouveaux acteurs sur le marché bancaire (voir article précédent), la prochaine section est principalement destinée aux lecteurs domiciliés en Suisse et inclus une liste de banques en ligne en Suisse en date de septembre 2021, mais un rapide survol peut servir de base de comparaison pour tous.

A l’heure actuelle, la plupart des clients utilisent les néo-banques comme des options supplémentaires en plus de leur banque principale. Selon les journaux l’Agefi et Le Temps (voir sources), les 6 néo-banques suisses Zak, Neon, Flow-Bank, Yuh, CSX (Credit Suisse) und Yapeal comptent au total environ 200’000 clients à fin août 2021, ce qui est relativement faible comparé à Revolut: Le principal acteur étranger a en effet davantage de clients en Suisse que tous ses concurrents suisses réunis. La banque mobile allemande N26 et son offre limitée en euro semble rencontrer moins de succès.

Voici un aperçu des acteurs principaux au commencement de l’automne 2021 en Suisse:

  • Zak: Entité de la banque Cler, elle-même aux mains de la Banque Cantonale de Bâle (BKB). Zak offre un produit de base gratuit. Comme pour CSX (Credit Suisse), les clients peuvent utiliser les filiales du groupe bancaire. Pour l’instant, pratiquement tous les utilisateurs sont de nouveaux clients: Selon Zak, n’y aurait donc pas de cannibalisation de la clientèle de la maison-mère, mais il s’agirait d’une nouvelle clientèle pour le groupe (même si les coûts d’acquisition semblent élevés).
  • Neon: Fintech dont les comptes sont hébergés par la banque hypothécaire de Lenzbourg, elle-même détentrice d’une licence bancaire Suisse. La start-up se concentre sur les activités de cartes de crédit et de débit (actuellement 70% de ses revenus). Des produits de tiers, comme les assurances de Smile ou d’autres services de gestion sont également promus sur la plateforme (générant des revenus par leads).
  • Flow-Bank: Banque ayant récemment commencé son activité et devant encore prouver que son offre s’inscrira dans la durabilité. Elle concentre son offre sur le trading et s’adresse aux clients privés comme institutionnels. La banque a aussi demandé une extension de sa licence à la Finma pour pouvoir faire du trading de cryptomonnaies et de la tokenisation, ainsi qu’offrir une solution de prévoyance.
  • Yuh: Joint-venture entre Postfinance et Swissquote, avec un actionnariat 50/50, offre comme Flow-Bank des possibilités de négoce. Les fonctionnalités comme les multidevises et la fonction d’investissement restent trop chères avec 0,5% de frais de transaction par rapport à IB et Degiro. Yuh facture surtout des frais outrageux de 0,95% sur chaque transaction en devises étrangères ! Contrairement à Zak et Neon, il n’y a pas de possibilité de parler avec un représentant dans un bureau de PostFinance.
  • CSX (Credit Suisse): Propose une offre très large dans sa solution payante, mais il s’agira de faire attention au cross-selling de produits peu avantageux ou aux frais supplémentaires (comme des retraits au bancomats) qui sont facturés même dans la version gratuite.
  • Yapeal: Premier institut à disposer d’une licence Fintech de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Cette société Fintech semble souffrir comme Neon de la renommée internationale de Revolut d’une part, et des autres prestataires soutenus par un groupe bancaire établi et disposant de plus de moyens comme Postfinance ou Credit Suisse d’autre part. Des frais seront par exemple chargés en cas de besoin de transfert. 
  • Revolut: Bien qu’il ne s’agisse pas d’un institut suisse, il faut cependant mentionner Revolut au vu de son rôle de pionnier et de son importance. La néo-banque britannique revendique 16 millions de clients dans le monde, incluant 450’000 en Suisse. Elle est entrée sur le marché suisse en 2016 et y propose un IBAN depuis 2019. Elle a pu profiter des clients mobiles achetant en ligne à l’étranger, sans faire partie du système de protection des dépôts.

Avant de vous inscrire dans une nouvelle banque, vous devriez réfléchir aux services pour lesquelles vous en avez besoin en premier lieu (trafic de paiement ou investissement) et si une néo-banque est réellement mieux adaptée pour ce que vous recherchez. Sur la base de ces besoins et en comparaison des conditions générales vous pourrez considérer quel fournisseur est le plus approprié. Pour les transactions à l’étranger, Revolut semble pour l’instant imbattable avec sa carte de crédit permettant des achats dans de nombreuses devises jusqu’à une certaine limite. Pour les services de bases en ligne en Suisse, Zak et Neon se disputent la première place (vous trouverez ici davantage de services attractifs recommandés. Cela pourrait cependant bientôt changer avec l’arrivée prévue de Radicant (Banque cantonale de Bâle-Campagne) ainsi que des offres de Banque Migros et d’UBS avant la fin 2021. On est encore loin des centaines de jeunes pousses bancaire ayan éclos aux Etats-Unis, mais l’univers des néo-banques en Suisse pourrait bien s’étoffer à court-terme, avant une possible consolidation. D’autant plus que des géants tels que Amazon et Facebook ont déjà commencé à s’intéresser à la finance numérique.

Sources:
l'Agefi, Lent décollage pour les néobanques suisses, 4 août 2021, www.letemps.ch
Le Temps, Néobanques: une leçon d'opportunisme bancaire, 12 août 2021, www.agefi.com
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