Vous trouverez dans cet article un tour d’horizon du type d’institution et des caractéristiques générales des nouvelles banques en ligne: les néo-banques. La concurrence s’accentue dans l’écosystème des banques en ligne dans de nombreux pays mais nulle part le foisonnement n’est aussi important qu’aux Etats-Unis. Cette croissance est une bonne nouvelle pour les clients qui peuvent désormais accéder à des offres plus larges, sans frais et généralement basées sur une infrastructure solide.
Ce qu’on appelle les néo-banques ne sont pas toujours techniquement des banques. Elles proposent principalement des cartes de débit et des services bancaires en ligne sur la base d’applications plus ou moins sophistiquées. Mais au lieu d’obtenir une licence bancaire, ce qui est onéreux et qui prend du temps, elles négocient souvent des partenariats avec une banque du même groupe ou totalement indépendante. Ces instituts détenteur d’une licence bancaire offrent l’infrastructure et détiennent les dépôts des clients. De la perspective du client, ces néo-banques existent uniquement comme applications sur leur smartphone ou leur ordinateur, même si certaines offre la possibilité de demander du support dans les bureaux de leur maison-mère.
Les banques en ligne ou néo-banques dérivent leur attractivité des caractéristiques suivantes:
- Elles ont en commun d’être pratiques et simples d’utilisation;
- Elles sont très bon marché dans leur version de base dans un secteur où les frais ont constamment augmenté depuis 20 ans. Elles ont une offre moins étoffée que les banques traditionnelles, mais ont des coûts fixes plus faible, provenant notamment d’un nombre de collaborateurs plus faible par client;
- Leur adoption a été accélérée par la pandémie et leur utilisation est promise à s’installer dans la durée.
En général, on peut également relever les points dérangeants ci-dessous pour certains utilisateurs:
- Ces nouveaux acteurs utilisent généralement le tutoiement et une communication peu formelle qui donne peut envie de leur confier des sommes importantes pour les plus anciennes générations;
- Il n’est pas certains qu’il soit judicieux que toutes les affaires bancaires personnelles et de prévoyance soient gérées depuis notre téléphone, en particulier concernant notre retraite ou des investissements à 6 ou 7 chiffres. Ainsi, de nombreuses enquêtes suggèrent qu’une petite fraction des clients des banques considèrent les fintechs comme leur banque principale;
- Ces startups sont fières de leur vitesse d’exécution par rapport aux grandes banques et sont capables d’ouvrir des comptes rapidement en toute simplicité: Le revers de ces contrôles d’identité accélérés peut révéler des lacunes dans l’organisation et les procédures de lutte contre le blanchiment d’argent, comme cela a été constaté par le régulateur financier allemand (Bafin) avec des déficiences découvertes auprès de N26;
- La gratuité de certaines offres n’est souvent qu’un argument d’appel en vue d’acquérir davantage de clients. Des frais sur les retraits ou les virements sont souvent chargés, notamment vers l’étranger, ou lors de conversion de devises;
- De nombreuses néo-banques doivent se saigner à blanc pour promouvoir leur solution en vue de gagner la confiance de leur client, en offrant notamment des promotions coûteuses, jusqu’à atteindre un seuil de rentabilité minimum.
Ainsi, à côté des start-ups pures, des banques établies soutiennent ou développent leurs propres applications. Pour les acteurs existants, il semble ne pas exister d’autres choix que d’investir dans ce créneau au risque de se faire capter une clientèle jeune par des acteurs étrangers ou non bancaires. Cela semble être fructueux uniquement pour celles qui indiquent que pratiquement tous leurs utilisateurs sont de nouveaux clients et qu’il n’y a pratiquement aucune cannibalisation de la clientèle de la maison-mère. Pour la plupart, le modèle d’affaires adopté s’apparente à celui d’une véritable start-up en croissance qui accepte un déficit structurel en vue de s’établir sur un marché (déjà saturé pour de nombreux segments). On assiste donc aujourd’hui à une phase d’investissement et de dépenses qui sera, on peut le parier, suivi d’une phase de consolidation. Vous devez donc choisir un acteur solide si vous avez l’intention de lui confier des fonds importants pendant une période prolongée (gestion de portefeuille ou solutions de retraite, par exemple).
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