Où négocier les ETFS?
Les ETFs offrent des prix en temps réel et permettent souvent une optimisation fiscale, mais ils souffrent de la nécessité de traiter avec un courtier pour effectuer des achats et des ventes. Pour les investisseurs privés européens, le recours à une plateforme de courtage (un courtier ou un “broker”) s’avère généralement de la meilleure approche envisageable, car l’accès direct à un fournisseur de fonds est soit impossible, soit réservé à des montants très importants. Heureusement, il existe aujourd’hui des offres très compétitives pour les investisseurs en ETF qui y prêtent attention.
Exemples de courtier (broker)
Vous pouvez envisager de nombreuses plateformes, mais il est essentiel qu’elles détiennent une licence appropriée, qu’elles aient une bonne réputation et qu’elles facturent de faibles commissions. Les investisseurs débutants peuvent se tourner vers DEGIRO (un courtier européen originaire des Pays-Bas qui propose également une bonne gamme d’investissements à faible coût ou vers Interactive Brokers, basé aux États-Unis, qui offre des options plus larges avec une plateforme très complète. La plupart des transactions vous coûteront environ 1 USD chez Interactive Brokers, avec des coûts comparables, voire nuls, chez DEGIRO. Ni l’un, ni l’autre ne facture de frais de garde ou de frais administratifs.
Juridiction du courtier
Le domicile de votre courtier est également important, avec des aspects positifs et négatifs pour chaque juridiction:
- En Europe, la protection des données est plus élevée qu’aux États-Unis ou en Extrême-Orient. Si ces aspects sont importants pour vous, de bonnes conditions sont disponibles en Europe avec DEGIRO ;
- Les courtiers américains peuvent présenter un léger risque politique avec pour conséquence un de gel des avoirs et un moindre respect pour les données privées. Toutefois, la puissance de leurs services et les offres plus larges compensent largement ces lointains inconvénients. Quoi qu’il en soit, les courtiers américains tels qu’Interactive Brokers servent les clients européens et suisses par le biais de comptes ouverts en dehors des États-Unis (comme au Luxembourg ou au Royaume-Uni – réglementé par la FCA). Ils doivent donc respecter les lois bancaires de ces juridictions, même si le groupe est sous la surveillance consolidée des États-Unis ;
- Le confort et la sécurité que procure le fait d’avoir un courtier suisse conduit généralement à des frais plus élevés que dans les deux exemples donnés ci-dessus car les courtiers suisses sont légalement tenus de charger un droit de timbre et ont une tarification plus défavorable (notamment sur le marché des changes).
Qu’arriverait-il en cas de faillite du courtier?
En cas de défaillance du broker, les règles applicables dépendront de l’endroit où votre compte est domicilié. Dans les juridictions sérieuses (comprenant toutes celles mentionnées ci-dessus: États-Unis, Union Européenne et Suisse), il existe une séparation des actifs pour les organismes de placement collectif en cas de défaillance de la société de gestion du fonds et vos titres devraient être protégés, puisqu’ils seront séparés de masse en faillite.
En cas de problèmes ou de faillite au niveau du dépositaire, un nouveau dépositaire récepteur peut facilement transférer les actifs retirés d’une masse en faillite. Les licences pour l’activité de dépositaire exigent généralement une surveillance étendue, ce qui rend la fraude moins probable. De plus, les activités de dépositaire de fonds mutuels et d’ETFs sont séparées des autres lignes d’affaires dans les groupes financiers prenant des positions sur leur bilan, ces entités sont moins exposées aux risques de marchés: en dehors des problèmes opérationnels ou de la fraude, une faillite/réorganisation serait vraisemblablement due à un manque de rentabilité. Il est plus probable d’anticiper et de résoudre de tels événements qui se matérialisent lentement que l’effet d’un bouleversement soudain du marché.
En résumé
Les deux prestataires mentionnés (DEGIRO et Interactive Brokers) sont d’excellents choix si vous êtes domiciliés dans l’Union européenne ou en Suisse. N’hésitez pas à comparer les différentes options des courtiers internationaux desservant votre juridiction, en prenant ces deux exemples comme référence. Si vous effectuez déjà des transactions boursières avec une banque locale, vous pourriez également comparer les tarifs et vous vous pourriez être surpris des écarts de coûts importants entre ces deux illustrations et votre “banque de confiance.”
Dans tous les cas, soyez attentifs aux frais de chaque transaction et de dépôt des titres. Vérifiez également toutes les informations relatives à votre situation fiscale et financière et assurez-vous que les sociétés sont solides et offrent leurs services depuis plusieurs années déjà avant de leur confier des sommes importantes.
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