Avec les excès spéculatifs sur des titres comme Gamestop ou Tesla, la crainte d’une bulle sur les marchés financiers s’accroît en ce début d’année 2021. Mais il serait prématuré d’abandonner complètement, en vendant ou en cessant d’acheter des actions.
Bien que les taux d’intérêt à long terme ont légèrement augmenté ces derniers mois en raison de l’augmentation des attentes en matière d’inflation, les taux d’intérêt sont à un niveau historiquement bas et les banques centrales ne semblent pas se diriger vers des hausses rapidement comme les débiteurs – les gouvernements, des sociétés ou des propriétaires – ne pourraient pas se permettre des taux d’intérêt beaucoup plus élevés. Et comme les rendements des obligations sont si faibles, les primes de risque sur les actions sont toujours abordables, même à un niveau élevé.
Les prix ont cependant atteint un niveau peu raisonnable au moins aux États-Unis et dans quelques industries et certains secteurs comme les technologies de l’information (informatique, semi-conducteurs) et les technologies vertes où les facteurs fondamentaux ne semblent plus avoir d’importance et où des P/E ratios sont souvent supérieurs à 30. Dans d’autres marchés, suisses, émergents ou européens, les prix, bien qu’élevés, restent plus raisonnables.
Ce printemps 2021, je vais privilégier les petites capitalisations au lieu de grandes valeurs technologiques, et comme dans la plupart des cas une approche valeur au lieu de croissance (qui a été la plus performante en 2020). Au niveau des index, j’éviterais surtout les ETF-Tech. Les actions américaines, qui représentent une part considérable des indices globaux, devraient aussi être sous-pondérées. J’investirai plutôt dans des ETFs européens, emerging markets ou suisse, progressivement et en très petite quantité (donc des montants moins importants qu’en 2020), les niveaux de prix étant tout de même élevés et une correction étant possible.